Action du 14 octobre 2006



Samedi 14 octobre 2006


Nous participons à un rassemblement contre la LGBTphobie et le sexisme (voir ici l'appel que nous avos co-initié), place Kléber à Strasbourg. Nous sommes environ 80 personnes LGBT et solidaires de tous bords, et les media sont très présents.



Communiqué de presse



À l'appel de groupes et d'associations féministes et LGBT de Strasbourg (Alsarando, L'Autre Cercle Alsace, Contact Bas-Rhin, David et Jonathan Strasbourg, Emergence 67, FestiGays, Inform'Elles, Les Scumalines, La Lune, Over the Rainbow, Pélicanto, STS, TaPaGeS), de syndicats (UNEF Strasbourg, UNL 67) et de partis politiques (AL Strasbourg, LCR 67, MJS 67, PCF 67, Les Verts Alsace), 80 personnes se sont retrouvées ce samedi 14 octobre à 11 heures, place Kléber à Strasbourg.

Il s'agissait par là de témoigner de notre solidarité entière à l'égard du couple de lesbiennes agressé un mois auparavant, le 14 septembre, à Strasbourg. De se réapproprier l'espace public dont quelques brutes voudraient nous exclure.

Être femmes, être gouines : deux motifs, chaque jour, de violence dans une société hétérosexiste comme la nôtre.

Lors du procès en comparution immédiate, le caractère lesbophobe de l'agression n'a pas été retenu par le TGI de Strasbourg.

Pour nous, TransPédéGouines de TaPaGeS, au-delà du soutien humain et juridique que nous tent(er)ons d'apporter aux victimes, cette solidarité est politique. C'est au quotidien que la Loi nous insulte : "sale gouine", "sale pédé", "sale travelo" sont les mots d'ordre implicites des politiques de l'État Français. On fait semblant d'être tolérant, de compatir, on accorde de mauvaise grâce quelques avancées, mais on finit toujours par justifier notre soi-disant infériorité...

Lorsque nous sommes injuriéEs, humiliéEs, tabasséEs, suicidéEs, nos agresseurs peuvent à bon droit se prévaloir du soutien de l'État.

Tant que l'hétérosexualité sera considérée comme supérieure dans la Loi et dans les faits, nos agresseurs trouveront des légitimités à leurs actes.

Ce monde qui laisse faire quand deux gouines se font agresser ; ce monde qui tolère l'inégalité, voire qui la produit pour prospérer ; ce monde qui nous divise pour nous égarer, nous oblige à la lutte. Nous sommes certes encore vulnérables. Transpédégouines uniEs nous pouvons faire vaciller ce monde-là. La convergence des oppriméEs peut le renverser. Elle est la condition pour inventer un monde vraiment vivable, demain.



TaPaGeS, le 14 octobre 2006
Transpédégouines de Strasbourg




Photos de l'action





Vidéo de l'action

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