Actions du 8 mai 2005



Dimanche 8 mai 2005


À l'occasion de la venue de François Hollande, premier secrétaire du Parti Socialiste, à un meeting de son parti, nous distribuons devant l'Illiade à Illkirch-Graffenstaden des tracts aux personnes s'y rendant. Nos arguments produisent des réactions hostiles, mais aussi des réactions favorables, notamment de la part de certains jeunes militants socialistes.

Auparavant, TaPaGeS s'est invité à la journée Portes Ouvertes du Parlement Européen, événement aux allures publicitaires. Nous y avons distribué nos tracts aux visiteurs/-ses afin de leur faire comprendre que tout est loin d'être au mieux en Europe.



Tract


L'Europe : un paradis pour les Lesbiennes, Gays, Bi et Transgenre (LGBT) ?

OUI à en croire les politiques et les media. La future Constitution européenne serait même la panacée, et pourtant :
Rien de nouveau ni dans la charte des droits fondamentaux, ni dans l'article III-124 (principes déjà adoptés à Nice) : les droits nationaux, discriminatoires, restent souverains. Outre les régressions sociales patentes, la future Constitution européenne reste dominée par l'hétérosexisme et l'hétéropatriarcat : inégalité en droit et en faits des femmes et des LGBT.

Mais NON, rien n'a changé :

- Une personne homosexuelle, en France, connaît aujourd'hui un risque de suicide treize fois supérieur à celui d'une personne hétérosexuelle de même âge et de même condition sociale (Libération, 04/03/2005). Aucune politique efficace de prévention de l'homophobie, de la lesbophobie, de la transphobie et du sexisme n'est réellement menée, notamment en milieu scolaire, en milieu médical et dans les organismes accueillant du public.
- En France, un député UMP, Christian Vanneste, peut publiquement parler de nous comme d'une "menace pour l'humanité", des êtres inférieurs de nature, et légitimer ainsi les paroles et actes de haine (jusqu'au meurtre) homophobes, lesbophobes, biphobes et transphobes. Ces propos discriminatoires délirants ne doivent cependant pas faire oublier que c'est la loi même qui est fondamentalement homophobe.
- Elle ne nous reconnaît que comme des sous-citoyenNEs, nous refuse le droit au mariage, l'accès à la PMA (Procréation Médicalement Assistée) et à la parentalité sous toutes ses formes, etc.
- Nos amantEs sans-papiers sont expulséEs.
- Les personnes transgenre sont psychiatrisées de force, forcées à subir des traitements médicaux inadaptés, et discriminées impunément à l'embauche.
- Des exactions LGBT-phobes sont ouvertement tolérées voire encouragées dans certains pays de l'Union Européenne (par exemple à la Marche des Fiertés LGBT de Cracovie en 2004).
- Le droit à la libre disposition de son corps (avortement) est remis en cause dans certains pays de l'UE.
- Malgré le discours officiel, le SIDA est toujours le sacrifié des politiques de santé publique.
- La déportation homosexuelle est toujours passée sous silence (comme chaque année à Strasbourg).

Alors OUI, nous sommes en colère !

- Contre tous les discours creux et hypocrites des gouvernements Jospin et Raffarin, cette homophobie d'État light et pernicieuse. L'un nous donne le PaCS, l'autre la HALDE : nous ne voulons pas de statuts spéciaux mais l'égalité pleine et entière, en droits et en faits.
- Contre l'Ordre moral, religieux, hétéropatriarcal qui fait encore et toujours la loi.
- Contre le mépris et l'arrogance de Keller et Grossmann qui nous préfèrent cachéEs et honteux/SES.



Communiqué de presse


TaPaGeS s'invite à un meeting pour le "Oui socialiste" à la constitution

Alors qu'Homosexualité et Socialisme (HES) appelle à voter "oui" au texte constitutionnel "dans l'intérêt des LGBT" et salue "les nombreuses avancées contenues dans le Traité", TaPaGeS, groupe transpédégouines de Strasbourg, est venu interpeller les militantEs socialistes lors d'un meeting de François Hollande pour le "Oui à la constitution", ce dimanche 8 mai, dans la banlieue de Strasbourg.

Non, la Constitution ne comporte pas d'avancées pour les LGBT ! Il n'y a rien de nouveau dans la charte des droits fondamentaux, ni dans l'article III-124 (principes déjà adoptés à Nice) ; les droits nationaux, discriminatoires, restent souverains. Outre les régressions sociales patentes, la future Constitution européenne reste dominée par l'hétérosexisme et l'hétéropatriarcat : inégalité en droit et en faits des femmes et des LGBT.

Auparavant, dans l'après-midi, le Parlement Européen ouvrait ses portes : TaPaGeS s'y est engouffré ! Cet événement cherchait visiblement à nous faire aimer l'Europe… Oui, mais cette Europe-là n'aime pas les LGBT !






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